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Avant la guerre les courants artistiques majeurs sont nombreux : cubisme, expressionnisme, fauvisme, futurisme. Plusieurs artistes participent à la guerre comme Max Beckmann, Braque, Chirico, Otto Dix, George Grosz, Kisling, Klee, Kokoschka, Kupka, Fernand Leger, André Lhote, Metzinger, Luigi Russolo, Egon Schiele. Certains meurent sur le front comme August Macke, tué sur le champ de bataille en Champagne le 26 septembre 1914, Franz Marc mort à Verdun en 1916.

La guerre a inspiré surtout les artistes allemands à la fin du conflit. C’est une façon pour eux de critiquer une société d’aristocrate militaire (idéologie prussienne) qui les a conduits au désastre. En même temps, en 14-18, les seuls artistes qui revendiquent la guerre comme modernité sont les futuristes italiens, ils réalisent des œuvres glorifiant la guerre comme l’ultime projection artistique du mouvement. En France on préfère oublier les champs de morts.

La représentation de la guerre par les perdants (allemands) est d’une rare violence, une critique et une révolte contre la société qui a déclenché cette guerre. Leur art a donc été très mal reçu par une population qui déjà avait perdu la guerre, qui était en pleine crise morale et économique grave et qui n’avait pas envie en plus de voir ce sombre désespoir dans l’art. Ce ne sera que beaucoup plus tard que les artistes expressionnistes allemands deviendront à la mode. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Retrouvez la conférence Peinture et Musique qui a eu lieu le vendredi 7 novembre à 20h30 à l'Auditorium

"L'Art et la guerre" par Véronique Defauw, historienne de l'art, et Christophe Junivart, musicien.

 

La guerre est omniprésente dans l’art et l’oeuvre revêt toujours une intention politique : que l’oeuvre soit destinée à glorifier les héros, à galvaniser les guerriers, ou bien au contraire à décrire la cruauté et l’horreur. A cette iconographie bien particulière, très codée, correspond également un univers musical aux signes patents, appréhendables par tous. C’est donc un sujet singulier que nos conférenciers nous invitent à explorer, un sujet au coeur de l’Histoire.

Etre artiste pendant la guerre

Vallonton

Au cœur de la bataille, sur un monticule surplombant le champ, Vallonton traduit la puissance du feu, l’aveuglement par trop de lumière, la désolation dans l’absence totale d’êtres humains.

Severini

La guerre pour Severini c’est la modernité.

Le canon représente l’ère de la machine, du dynamisme et de la violence. Mais dans sa représentation, elle reste une abstraction.

Otto Dix

Dans l’horreur de la tranchée, Otto Dix se sert d’une technique qui libère la forme, la couleur, le mouvement pour ne plus dire les faits mais pour ressentir l’enfer.

John Sargent

Peintre américain, il accompagne les troupes anglaise pour dessiner des vues de champs de bataille. Il se fait reporter adoptant une technique proche de la photographie, pour mieux témoigner.

Ils étaient peintres, écrivains, compositeurs. Ils ont créé avant, pendant et après la guerre, reflétant à travers leur art et leur pensée, le conflit et le nouveau monde en train de se dessiner.

" Nous traversons une crise effroyable où chacun doit payer de sa personne pour le salut de tous"

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Quelques extraits de la conférence Peinture et Musique "L'Art et la guerre" par Véronique Defauw, historienne de l'art, et Christophe Junivart, musicien.

Véronique Defauw, historienne de l'art - Guerre de 1914, les peintres mobilisés : comment représenter la guerre ? Présentation de l'oeuvre de Gino Severini, canon en action 1915.

Véronique Defauw, historienne de l'art - Guerre de 1914, montrer l'horreur de la guerre : l'oeuvre de Vallonton, Verdun 1917, Otto Dix, La tranchée 1918 et John Sargent, Gazés 1918.

Le lieutenant François Thomas et tous les autres

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