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Concert - lecture

« L’art pour se (re)construire »

Concert - lecture  « L'art pour se (re)construire »

Le conservatoire et la bibliothèque nous feront cheminer à travers l’Europe à la rencontre des artistes qui ont résolument tourné leur regard vers la vie, vers la liberté à travers un concert lecture illustrant les courants stylistiques de cette période très productive artistiquement.

Léon Werth, né à Remiremont le 17 février 1878 et mort à Paris le 13 décembre 1955, est un romancier, essayiste, critique d'art et journalistefrançais mais d'autres qualificatifs, cités par son biographe, le définissent d'une manière plus explicite pour comprendre son œuvre : libertaire, antimilitariste, soldat des tranchées, nageur, danseur, voyageur, poète et observateur, dévoreur de vie, familier des peintres Vlaminck, Pierre Bonnard, Francis Jourdain, et Paul Signac, ami d'Octave Mirbeau et de Saint-Exupéry.

 

En 1914, il part pour le front, où il combattra pendant 15 mois avant d'être blessé. Il restera marqué par cette guerre, devenant un pacifiste convaincu. Il en tire un récit, Clavel Soldat, pessimiste et violemment anti-guerre. Paru en 1919, l'ouvrage fait scandale.

 

Écrivain inclassable, à la plume acide, il écrit dans les années de l'entre-deux guerres aussi bien contre le colonialisme (Cochinchine en 1926), à contre-courant de la mode coloniale de cette période faste de l'empire français, que contre le stalinisme dont cet homme de gauche dénonce l'imposture. Il critiquera aussi le nazisme montant.

En 1931, il rencontre Saint-Exupéry : c'est le début d'une grande amitié. Ce dernier lui dédicacera Le Petit Prince.

Dans sa carrière littéraire, il est aussi l'auteur ou le co-auteur de plusieurs monographies d'artistes, tels que Cézanne, Puvis de Chavannes, Henri Matisse, Claude Monet, Maurice de Vlaminck, etc.

Pendant l'Occupation, il se repliera dans le Jura. Dans son journal Déposition, publié en 1946, il livre un témoignage accablant sur la France de Vichy. Il devint gaulliste sous l'occupation et après la guerre il participa à Liberté de l'Esprit, revue des intellectuels du Rassemblement du peuple français dirigée par Claude Mauriac. Il meurt le 13 décembre 1955 à Paris.

Lilyane Beauquel, agrégée de lettres, elle a mené pendant de nombreuses années des créations au collège et en lycée avec des artistes, en art vidéo, danse contemporaine et photographie.

De 2000 à 2012, elle a assuré la programmation de la galerie IUFM de Lorraine à Maxéville, avec une quarantaine d’expositions d’art contemporain présentant des artistes nancéiens, lorrains ou français.

En 2011, les éditions Gallimard publient son premier roman dans la collection Blanche, Avant le silence des forêts, nommé dans divers prix littéraires, dont les Prix Wepler, Fnac, Virgin, Roblès, Erckmann-Chatrian.

 

Quatre jeunes Allemands de vingt ans partent découvrir le monde, portés par le train de l’histoire : Otto, un peu pitre, Simon, déjà poète, Heinrich, photographe, et Nathan, musicien virtuose. Quand ils quittent le bourg bavarois où ils ont grandi, leurs désirs affleurent à peine et ils ne connaissent de la vie que cette belle amitié. À leur arrivée, ils comprennent vite vers quoi on les a envoyés. Nous sommes en 1915, en Lorraine.
Après les charges terrifiantes en première ligne, il faut relever la tête et rester soi. Simon, d’une voix douce, consigne dans ses carnets la chronique de leur accommodement à la catastrophe, laissant dans l’ombre les stratégies et les dates. Les quatre amis tricotent peu à peu un univers préservé, une musique continue et tenace. Au détour d’un boyau, chacun rêve à ce qu’il a laissé là-bas. Il y a Anke, la jeune fille restée au pays, l’enfant à naître, les mères en douleur. Et les vestiges des joies de l’enfance, les parfums des pâtisseries joyeuses et du paysage qui les a vus naître, remplacés maintenant par le tapis des bombes. La réalité des tranchées et la lucidité désenchantée les rendent si proches des Français de l’autre côté…

Lilyane Beauquel
   l'auteur de
Avant le silence des forêts
 
 
© Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons
Léon Werth
      l'auteur de Clavel Soldat
Gabriel Chevallier
      l'auteur de La peur

Fils d'un clerc de notaire lyonnais Gabriel Chevallier fait des études dans divers établissements, dont un collège religieux. Il entre aux Beaux-Arts de Lyon en 1911. Mobilisé dès 1914, il est blessé un an plus tard. Une fois rétabli, il retourne au front, où il restera comme simple soldat jusqu’à la fin du conflit. Rendu à la vie civile à la fin de l’année 1919, il exerce divers métiers, retoucheur de photographie, voyageur de commerce, journaliste, dessinateur, affichiste, professeur de dessin… A partir de 1925, il se lance dans l’écriture romanesque en utilisant ses propres expériences.

 

Avec La Peur, il témoigne de son atroce calvaire de soldat. C’est encore sa propre vie qu’il exploite pour écrire Durand voyageur de commerce ou, en souvenir de sa détestable scolarité, Sainte-Colline. C’est avec Clochemerle, une chronique villageoise rabelaisienne éditée en 1934, qu’il connaît le succès. Traduit en vingt-six langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires, l’ouvrage assure à son auteur gloire et fortune. Lorsqu’il meurt en 1969, Gabriel Chevallier laisse une œuvre abondante qu’éclipse cependant Clochemerle, toujours réédité en collection de poche.

Pierre Lemaitre
 l'auteur de Au revoir là-haut
 
© Nicolas Taffin

Pierre Lemaitre, né le 19 avril 1951 à Paris, psychologue de formation, il a fait une grande partie de sa carrière dans la formation professionnelle des adultes, leur enseignant la communication ou animant des cycles d'enseignement de la littérature à destination de bibliothécaires. Il se consacre ensuite à l'écriture, en tant que romancier et scénariste, vivant de sa plume depuis 2006. Lauréat du prix Goncourt 2013 pour Au revoir là-haut.

 

Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d'eux : la France glorifie ses morts et oublie les survivants. Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant devenu une "gueule cassée", est écrasé par son histoire familiale. Tous deux sont condamnés à l'exclusion. Refusant de céder à l'amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d'une audace inouïe... Ce roman est l'histoire caustique et tragique d’un défi à la société, à l'Etat, à la famille, à la morale patriotique, responsables de leur enfer. Dans la France traumatisée de l'après guerre qui compte son million et demi de morts, ces deux survivants du brasier se lancent dans une escroquerie d'envergure nationale d'un cynisme absolu.

Sources :

Biographie des auteurs et des compositeurs, Wikipédia L'encyclopédie libre

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr)

 

Article Gabriel Chevallier (écrivain) de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Chevallier_(%C3%A9crivain)

 

Article Léon Werth de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Werth

 

Article Pierre Lemaitre de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Lemaitre.

 

Article Lilyane Beauquel de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Lilyane_Beauquel.

 

Article Claude Debussy de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Debussy.

 

Article Max Reger de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Reger.

 

Article Béla Bartók de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9la_Bart%C3%B3k.

 

Article Igor Stravinsky de Wikipédia en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Igor_Stravinsky.

La déclaration de guerre en 1914 est un évènement bouleversant pour Claude Debussy atteint dans sa sensiblité même. Pendant des mois, il ne peut rien composer... Ce n'est que pendant l'été 1915, passé à Pourville, que prend fin cette période angoissante de silence.

Découvrez les auteurs qui seront lus

Ainsi que les compositeurs dont les oeuvres seront interprétées

Claude Debussy est un compositeur français, né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris.

En posant en 1894 avec Prélude à l'après-midi d'un faune le premier jalon de la musique moderne, Debussy place d'emblée son œuvre sous le sceau de l'avant-garde musicale. Il est brièvement wagnérien en 1889, puis anticonformiste le reste de sa vie, en rejetant tous les académismes esthétiques. Avec La Mer, il renouvelle la forme symphonique ; avec Jeux, il inscrit la musique pour ballet dans un modernisme prophétique ; avec Pelléas et Mélisande, l'opéra français sort des ornières de la tradition du drame lyrique, tandis qu'il confère à la musique de chambre, avec son quatuor à cordes et son trio, des accents impressionnistes inspirés.

Une part importante de son œuvre est pour piano (la plus vaste de la musique française avec celle de Gabriel Fauré) et utilise une palette sonore particulièrement riche et évocatrice.

Claude Debussy laisse l'image d'un créateur original et profond d'une musique où souffle le vent de la liberté. Son impact sera décisif dans l'histoire de la musique. Pour André Boucourechliev, il incarnerait la véritable révolution musicale du vingtième siècle.

  Debussy
 
 
 
 
 
© Paul Nadar

Béla Bartók, né le 25 mars 1881 en Autriche-Hongrie dans le Banat à Nagyszentmiklós (aujourd'hui Sânnicolau Mare, « Saint-Nicolas le Grand », en Roumanie), mort le 26 septembre 1945 à New York, est un compositeur et pianiste hongrois. Pionnier de l’ethnomusicologie, il enregistra sur le vif nombre de morceaux de musique folklorique d’Europe de l'Est. Au début influencé par Richard Strauss, Liszt et Brahms dans le style tzigano-hongrois du verbunkos, sa découverte de Debussy et des chants paysans slaves l'oriente vers un nouveau style très personnel où sont intégrées les découvertes de Stravinsky et Schönberg. Pédagogue de renom, il restera toute sa vie profondément attaché à sa terre natale : « Pour ma part, durant ma vie entière, en tout lieu, en tout temps et de toute façon, je veux servir une seule cause, celle du bien de la patrie et de la nation hongroise ».

  Béla Bartók
 
 
 
 
 

Igor Fiodorovitch Stravinsky (en russe : Игорь Фёдорович Стравинский) (Oranienbaum, Russie, 17 juin 1882 — New York, 6 avril 1971) est un compositeur et chef d'orchestre russe (naturalisé français, en 1934, puis américain, en 1945) de musique moderne, considéré comme l'un des compositeurs les plus influents du XXe siècle.

L'œuvre de Stravinsky, qui s'étend sur près de soixante-dix années, se caractérise par sa grande diversité de styles. Le compositeur accéda à la célébrité par la création de trois ballets dont il composa la musique pour les Ballets russes de Diaghilev : L'Oiseau de feu (1910), Petrouchka (1911) et son œuvre maîtresse Le Sacre du printemps (1913) qui eurent un impact considérable sur la façon d'aborder le rythme en musique classique. Dans les années 1920, sa production musicale prit un virage néoclassique et renoua avec des formes traditionnelles (concerto grosso, fugue et symphonie). Dans les années 1950, enfin, Igor Stravinsky explora les possibilités de la musique sérielle.

Max Reger est un compositeur, chef d'orchestre, pianiste, organiste et professeur de musique allemand, né à Brand en Bavière le 19 mars 1873 et mort à Leipzig le 11 mai 1916.

Max Reger reçoit d'abord l'enseignement de son père pour le piano, les instruments à cordes et surtout l'orgue, qu’il étudiera plus profondément avec Adalbert Lindner. Il entre ensuite à l'école normale de musique. Il étudie à Munich et à Wiesbaden sous la direction d'Hugo Riemann.

Reger a été pianiste, organiste, professeur de ces instruments, professeur de composition au conservatoire de Leipzig (1907) et surtout compositeur. Il sera également Kapellmeister à la cour de Meiningen (1911). Il reste dans la tradition romantique tout en poussant la tonalité assez loin. Il a beaucoup écrit pour orchestre de chambre, cependant on lui doit quelques pièces pour orchestre telles que les poèmes symphoniques sur les toiles d’Arnold Böcklin.

Max Reger demeure un compositeur très apprécié dans la culture germanique. Arnold Schönberg arrangea sa Suite Romantique en 1912. Il était l'un des compositeurs préférés d’Arthur Honegger dans sa jeunesse.

  Igor Stravinsky
 
 
 
 
 
 
© Robert Regassi
  Max Reger
 
 
 
 
 
 

"Sans le dire, j'ai beaucoup souffert de la longue sécheresse imposée , à mon cerveau, par la guerre", écrit-il le 30 juin à son éditeur Jacques Durand. Ailleurs, il explique : "Enfin, enfin, j'ai retrouvé la possibilité et comme le droit de penser musicalement, ce qui ne m'est pas arrivé depuis un an. Il n'est certainement pas indispensable que j'écrive de la musique, mais je ne sais faire que cela à peu près bien", ou encore : "Il m'est apparu l'inutilité d'augmenter le nombre des éclopés, et qu'à tout prendre, c'était lâcheté de ne penser qu'aux horreurs commises, sans essayer de réagir en renconstruisant, selon mes forces, un peu de cette beauté contre laquelle on s'acharne". (Cité par Jean-Michel Nectoux)

" C'était lâcheté de ne penser qu'aux horreurs commises, sans essayer de réagir en reconstruisant"

Sans oublier les chansons populaires

La Chanson de la valse de la Délivrance est une chanson de Théodore Botrel, le "barde breton" sur le retour de l'Alsace Lorraine après la Première Guerre mondiale .

La Chanson de Craonne est une chanson antimilitariste écrite en 1917. Elle a été écrite à partir de l'air de Bonsoir M'amour (Charles Sablon), chantée par Emma Liebel
Elle fut chantée par les soldats qui se sont mutinés (dans plus de soixante des cent divisions de l'armée française) après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames.

Le lieutenant François Thomas et tous les autres

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